La paralysie et le risque de l'isolement

Tony Blair est à Jérusalem. L'ancien Premier Ministre britannique est l'Envoyé Spécial du Quartet pour le Proche-Orient (ONU, Etats-Unis, Russie, Union Européenne), crée en 2002, pendant la Seconde Intifada. En pleine paralysie du Processus de Paix (plus de négociations depuis septembre 2010), le Quartet tente de relancer le dialogue. Idée du moment : faire venir des représentants israéliens et palestiniens à Bruxelles dans les prochains jours, pour des entretiens séparés avec les membres du Quartet.

Le "forum des sept", le groupe des principaux ministres israéliens se réunit ce mardi (1er mars) pour discuter de la proposition. Inquiétude israélienne : que le Quartet soit une instance moins favorable à l'Etat hébreu que les seuls Etats-Unis, traditionnels parrains du Processus de Paix.

Rappelons la position israélienne, en substance : "il faut reprendre les négociations avec les Palestiniens immédiatement et sans conditions". Et celle des Palestiniens : "pas de négociations tant que la colonisation se poursuit".

Dans ce contexte de paralysie totale, les signes de l'exasperation internationale se multiplient. Dernier en date, une conversation téléphonique houleuse entre Benyamine Netanuahou et la chancelière allemande Angela Merkel. Selon la presse israélienne, cette dernière a clairement exprimé sa "déception" face à l'attitude du gouvernement de l'Etat hébreu.

En réponse, Beyamine Netanyahou a laissé entendre qu'il pourrait prochainement prononcer un discours important, dans le but de débloquer le processus de Paix. Dans l'entourage du chef du gouvernement israélien, on parle d'un discours comparable à celui de juin 2009 dans lequel - pour la première fois - Benyamine Netanyahou a accepté l'idée d'un état palestinien.

Reste à savoir ce que dira cette fois le Premier ministre israélien. S'il convaincra les Palestiniens et la communauté internationale ou s'il donnera simplement l'impression de vouloir gagner du temps. Et ce, alors que la presse locale relève que Benyamine Netanyahou voyage de moins en moins et que son programme est bien mince... Signe d'un isolement croissant de l'Etat hébreu, sur fond d'ébullition dans le monde arabe?

 

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