Hamas

Où l'on reparle de la réconciliation palestinienne...

Dans quelques jours, le Président palestinien (et chef du Fatah) Mahmoud Abbas rencontrera au Caire le chef du Bureau politique du Hamas Khaled Mechaal.

Les deux hommes ont l'intention de réactiver le processus de réconciliation entre les deux factions palestiniennes, lancé en mai dernier. L'accord signé au Caire est resté inappliqué : le gouvernement de technocrates (ni Hamas, ni Fatah mais approuvés par les 2 camps) envisagé n'a jamais été formé, faute de consensus sur le choix du Premier ministre. 

Qu'est-ce qui a changé depuis? La réconciliation gelée au printemps peut-elle porter ses fruits à l'approche de l'hiver?

Gilad Shalit, le jour d'après

Combien de temps resteront-ils présents sur les murs des villes israéliennes, ces portraits de Gilad Shalit? Affiches, banderoles, pochoirs... et aussi ces milliers de rubans jaunes noués aux rétrovieurs des voitures ou aux fenêtres des maisons pour afficher la solidarité des Israéliens avec la famille Shalit.

Gilad l'absent, Noam l'omniprésent. Pendant cinq ans, le père du soldat israélien détenu à Gaza fut l'infatigable agitateur de l'opinion locale et mondiale, pour que son fils ne soit pas oublié. Depuis juillet 2010, les Shalit avaient même dressé une tente de protestation devant la résidence du Premier Ministre israélien à Jérusalem. Des milliers d'anonymes ou d'officiels, israéliens et étrangers, s'y sont succédés.

La liste des prisonniers palestiniens libérés en échange de Gilad Shalit

La presse palestinienne n'a pas attendu la publication par la justice israélienne des noms des quelque 480 détenus bientôt relâchés en échange de Gilad Shalit (un second groupe de 550 détenus sera libéré dans quelques semaines).

Voici donc, en pièce jointe, la liste des hommes et des femmes qui devraient prochainement retrouver la liberté, en même temps que le jeune franco-israélien, capturé en juin 2006 près de la Bande de Gaza.

A côté des noms, apparaissent le lieu d'origine, la date d'incarcération et le futur statut de chaque détenu (libéré/exilé à Gaza/exilé à l'étranger).

Israël a 63 ans

Le 14 mai 1948, David Ben Gourion proclame l'Indépendance de l'Etat d'Israël. Cette naissance officielle est commémorée chaque année selon le calendrier hébraïque (lunaire), si bien que ce mardi 10 mai 2011 est "Yom Haatsmaout", "Jour de l'Indépendance" et 63ème anniversaire d'Israël.

Une odeur de viande grillée flotte dans l'air de Jérusalem... normal : c'est la tradition ici de se réunir en famille autour d'un barbecue, à l'occasion de la fête nationale. Il y a encore plus de drapeaux blancs et bleus ornés de l'étoile de David que d'habitude, aux façades des maisons comme aux fenêtres des voitures. Et en fin de matinée, un immense vacarme a résonné dans le ciel de la ville, lorsque l'aviation israélienne a effectué sa traditionnelle parade aérienne.

Le Hamas et Ben Laden

Le Hamas palestinien a condamné le raid qui a coûté la vie à Oussama Ben Laden et le sort qui a été réservé à son cadavre, immergé. Cette prise de position du mouvement islamiste palestinien a jeté le trouble, au moment où le Hamas signait un accord de réconciliation avec le Fatah de Mahmoud Abbas.

Si on examine de plus près les relations entre le Hamas (et plus généralement la mouvance des Frères Musulmans dont il est issu) et la galaxie Al Qaida, on découvre pourtant de profondes divergences entre ces deux tendances.

Le drapeau du Hamas, le drapeau du Fatah

 

Le drapeau vert du Hamas et le drapeau jaune du Fatah, déployés simultanément à Gaza, c'était ce mercredi 4 mai, sur la Place du Soldat Inconnu. "Cela ne s'était pas vu depuis des années", commente un palestinien.

Ils étaient plusieurs centaines ainsi réunis pour fêter l'accord de réconciliation signé au Caire et scellé par une poignée de main entre le Président palestinien (et chef du Fatah) Mahmoud Abbas et le dirigeant du Hamas en exil, Khaled Meshaal.

Dans la foule, beaucoup de jeunes garçons et filles se définissant comme membres du "Mouvement Populaire pour en finir avec la division" ou du "Mouvement du 15 mars", ces groupes qui ont appelé ces derniers mois à la réconciliation palestinienne, sur fond de printemps arabe.

L'Autorité Palestinienne, le Hamas et les journalistes

C'est un rapport inquiétant que l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch vient de consacrer au respect de la liberté de la presse en Cisjordanie et à Gaza. Dans ce document intitulé "No News is Good News" ('Pas de nouvelles, bonnes nouvelles"), HRW cite des cas de torture, d'agressions, de confiscations de matériel visant des journalistes travaillant dans les Territoires palestiniens.

Human Rights Watch renvoie dos à dos les deux pouvoirs palestiniens : celui de l'Autorité Palestinienne en Cisjordanie et celui du Hamas à Gaza. Le rapport note que la plupart des médias attaqués sont soupçonnés d'être affiliés à l'autre camp.

Après l'attentat de Jérusalem (et sur fond d'escalade à Gaza)

Rafale de questions, au lendemain de l'attentat de Jérusalem (une femme de 59 ans a été tuée et plusieurs dizaines de personnes blessées par l'explosion d'une bombe à un arrêt d'autobus) et alors que la tension est vive à Gaza et autour de l'enclave palestinienne (tirs de roquettes jusqu'à Beersheva, Ashkelon et Ashdod. Raids israéliens de représailles ayant fait des victimes civiles).

Qui a commis l'attentat de Jérusalem?

Porte close à Rafah

Totalement désert, le terminal de Rafah ...

... il s'agit du seul point de passage entre l'Egypte et la Bande de Gaza.  La semaine dernière les autorités égyptienne ont annoncé sa fermeture, sur fond de troubles dans le pays.

Les garde-frontières egyptiens sont là (photo)... de même que les hommes du Hamas, côté palestinien. Mais plus personne ne passe. Alors qu'avant la fermeture, 500 palestiniens en moyenne transitaient chaque jour, principalement pour recevoir des soins médicaux hors de la Bande de Gaza.