Totems et fantômes 2

Derrière un rideau clair, une pièce blanche et nue. Au centre, un lit d’hôpital flanqué d’une perche à laquelle est suspendue la poche de liquide transparent d’une perfusion. Sur le lit : Ariel Sharon. Les yeux mi-clos, vêtu d’une veste de pyjama bleu, la couverture remontée sur la poitrine, l’ancien Premier ministre israélien, plongé dans le coma depuis 2006 respire paisiblement. Nous sommes à la galerie d’art contemporain Kishon, dans le centre de Tel Aviv. Cette reconstitution hyper-réaliste (respiration comprise) est l’œuvre de l’artiste israélien Noam Braslavsky. Une réflexion sur le pouvoir (la figure d’Ariel Sharon), la disparition et l’absence (sa brusque plongée dans le coma en 2006 alors qu’il était en fonction), la vie et la mort (Ariel Sharon stationnant entre les deux depuis presque cinq ans).

1 Comments

Rabin avait compris : terre contre paix. Je dirai, après Ahmed Ould Dada (ancien président de la Mauritanie) en réponse aux velléités hégémonistes de Hassan II sur la Maurtianie nouvellement indépendante, que l'on ne fonde pas un Etat moderne sur une histoire. Si chacun se mettait à revendiquer la terre "hypothétique" de ces ancêtres, personne se serait à sa place aujourd'hui. Nous sommes des naufragés du cosmos. Essayons de vivre ensemble au lieu de nous entretuer et de rechercher cette volonté de puissance, voire d'éternité, qui a perdu nos ancêtres Adam et Eve qui ont osé toucher au fruit défendu. L'homme doit savoir que le bonheur, c'est la paix, ce n'est ni le luxe, ni l'alcool, ni le sexe, ni les titres, autant de futilités qui s'estompent avec le temps et ne le rendent pas heureux pour autant. La violence est animale, la paix est humaine et divine. Ainsi soit-il !

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