Processus de Paix

Départ J-31 : et John Kerry annonce la reprise des négociations

La fin ressemblera donc au début? Le Secrétaire d'État américain John Kerry annonce être parvenu à un accord pour la reprise des discussions israélo-palestiniennes.

À peine installé à Jérusalem en septembre 2010, l'auteur de ce blog avait couvert les précédentes négociations. Elles n'ont duré que quelques jours, interrompues à l'époque par la reprise de la construction dans les colonies israéliennes, après 10 mois de gel partiel.

Depuis trois ans donc, Israéliens et Palestiniens ne négocient plus la Paix mais discutent des conditions permettant leur retour à la table des négociations.

Deux réflexions à ce sujet :

- une première, souvent entendue en Israël : "le maximum qu'Israël est prêt à offrir reste inférieur au minimum que les Palestiniens peuvent accepter".

Quand Mahmoud Abbas relance le débat sur le droit au retour des réfugiés palestiniens

En pleine campagne électorale pour les législatives anticipées du 22 janvier prochain en Israël, le Président palestinien Mahmoud Abbas a relancé le débat sur la question du droit au retour des réfugiés palestiniens, l'un des dossiers les plus sensibles du Processus de Paix israélo-palestinien aujourd'hui au point mort.

Document : la lettre dans laquelle Avigdor Lieberman demande la mise à l'écart de Mahmoud Abbas

Voici la lettre que le Ministre israélien des Affaires Etrangères Avigdor Lieberman vient d'adresser à la Chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton et aux autres membres du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union Européenne et ONU).

Dans sa missive, le chef de la diplomatie israélienne qualifie l'Autorité Palestinienne de régime "despotique et miné par la corruption". Il demande la tenue d'élections dans les Territoires Palestiniens pour favoriser l'émergence d'une nouvelle direction palestinienne.

 

La méthode Shimon Peres pour sortir de l'impasse

Lorsqu'il nous reçoit dans son bureau ce dimanche 4 décembre, le Président israélien Shimon Peres vient de terminer d'écrire le discours qu'il prononcera le jour même, en hommage à David Ben Gourion, premier chef de gouvernement de l'Etat hébreu.

A 88 ans, Shimon Peres semble en bonne forme. Il vient d'effectuer la première visite d'un président israélien au Vietnam. Et ces dernières semaines il a recontré le Roi Abdallah II de Jordanie et le Président palestinien Mahmoud Abbas pour chercher une issue à la paralysie actuelle du Processus de Paix.

Un été israélo-palestinien?

En surface tout est bloqué : Israéliens et Palestiniens campent sur des positions qui empêchent toute reprise des négociations (interrompues depuis septembre 2010). Et du côté palestinien, la paralysie règne de nouveau, deux mois après l'annonce d'une réconciliation saluée avec enthousiasme par le Fatah comme par le Hamas. Le gouvernement d'union est toujours dans les limbes, faute d'accord sur le nom du Premier Ministre. Le flou entoure également le projet palestinien de demander la reconnaissance d'un état indépendant à l'ONU en septembre : la Direction palestinienne semble divisée sur la pertinence d'un tel geste et les potentiels soutiens occidentaux (comme la France) se montrent très prudents.

En surface tout est bloqué... mais en coulisses, on s'active comme le révèlent plusieurs médias dont le New York Times.

Netanyahou le père, Netanyahou le frère

Benyamine Netanyahou a prononcé le "discours de sa vie" (dixit la presse israélienne) devant les deux chambres du Congrès des Etats-Unis. Le Premier Ministre s'est dit prêt à "des concessions douloureuses" et à la "générosité" en ce qui concerne la taille d'un futur état palestinien. Mais la plupart des observateurs s'accordent pour dire que les conditions et les refus énoncés par Benyamine Netanyahou écartent toute perspective de reprise des négociations.

Pourquoi?

Cette fermeté a des ressorts bien connus :

C'est où 1967?

C'est une première : dans son discours sur le "printemps arabe" ce jeudi 19 mai à Washington, Barack Obama a décrit sa vision d'un état palestinien indépendant aux côtés d'Israël. "Les frontières d'Israël et de la Palestine devraient être fondées sur les lignes de 1967, a déclaré le Président américain, qui mentionne des échanges sur lesquels les deux parties seraient d'accord, afin d'établir des frontières sûres et reconnues pour les deux Etats".

Rappelons qu'avant la Guerre des Six-Jours de juin 1967 :

- la Jordanie contrôlait la Cisjordanie et Jérusalem-Est

- l'Egypte contrôlait la Bande de Gaza.

La clé des réfugiés palestiniens

Rencontrés ce dimanche à Ramallah, ce père palestinien et ses deux enfants. Ils participaient en famille aux commémorations annuelles de la Nakba, la "catastrophe" que représente selon les Palestiniens la naissance d'Israël en mai 1948.

Sur la photo, l'un des garçon montre la clé de la maison perdue par sa famille. Elle se trouvait à Rafat, près de Jérusalem, l'un des 450 villages palestiniens dont les habitants ont fuit ou ont été chassés durant les affrontements de 1948. Nombreux sont les réfugiés qui conservent précieusement cette clé.

Y aura-t-il un "effet Ben Laden" au Proche-Orient?

Avalanche de réactions dans le monde à l'annonce de la mort d'Oussama Ben Laden. En Israël, le Premier ministre Netanyahou applaudit... alors qu'à Gaza, lsmael Hanyeh le chef du gouvernement-Hamas dénonce le raid américain qui a coûté la vie au chef d'Al Qaïda.

Il semble acquis que la mort d'Oussama Ben Laden renforce le Président américain Barack Obama, sur la scène politique intérieure de son pays comme à l'étranger.

Avec un effet sur l'équation israélo-palestinienne?

Le plan de bataille diplomatique des palestiniens

En septembre prochain, le gouvernement palestinien de Salam Fayyad aura mené à terme son plan consistant à bâtir les fondations de l'état palestinien. Au même moment, l'Autorité Palestinienne du Président Mahmoud Abbas devrait se tourner vers les Nations-Unies et demander la reconnaissance internationale d'un état palestinien dans les frontières de 1967.

Dans leur offensive diplomatique, les Palestiniens s'attendent à un obstacle : le véto que les Etats-Unis opposeront à coup sûr à leur demande, au sein du Conseil de Sécurité de l'ONU. L'Autorité Palestinienne pourrait donc s'appuyer sur le mécanisme dit "united for peace", créé dans les années 50 et permettant à l'Assemblée Générale de l'ONU de se substituer au Conseil de Sécurité, en cas de blocage prolongé.