gares

Départ J-21 : un dernier rail

En traquant les vestiges des gares ottomanes, on trouve aussi des traces de liaisons ferroviaires construites durant le Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948) :

... nous sommes à Rosh Hanikra, à l'extrêmité nord-ouest d'Israël. La frontière libanaise est à quelques mètres seulement...

Les gares oubliées de l'Empire ottoman (9) : Tzemach/Samakh

L'ancienne gare de Tzemach/Samakh est actuellement en cours de rénovation :

... nous sommes près de la pointe-sud du Lac de Tibériade, dans le nord d'Israël. Avant 1948, l'endroit portait le nom arabe de Samakh, nous sommes ici sur le site de l'un des villages dont les habitants palestiniens ont fui ou ont été chassés lors du premier conflit israélo-arabe.

Tzemach/Samakh est l'une des stations du Chemin de fer de la Vallée de Jezreel. Cette ligne ferroviaire ottomane fonctionna durant la première moitié du XXème siècle, pour relier Haïfa (aujourd'hui sur la côte nord-ouest d'Israël) à Deera en Syrie. Deraa était alors un important noeud ferroviaire, puisque située sur la ligne du Hejaz, reliant Damas (Syrie) à Médine (Arabie Saoudite).

Les gares oubliées de l'Empire ottoman (8) : quitter Jérusalem en train à vapeur

C'est un film très court, qui appartient autant à la mémoire du cinéma qu'à l'histoire de Jérusalem. Un plan-séquence tourné en avril 1897 de la plate-forme arrière d'un train quittant Jérusalem à destination de Jaffa. C'est une équipe employée par les Frères Lumière qui immortalisa ce départ. Le cinéma n'est alors vieux que de deux ans!

 

Les gares oubliées de l'Empire ottoman (7) : Naplouse

Il faut bien les chercher, les vestiges de la gare de Naplouse :

... mais si l'on pose la question au propriétaire du magasin de fruits et légumes, il confirme que son établissement est installé dans les locaux de l'ancienne gare ottomane, qui fonctionna du début du XXème siècle jusqu'aux années 1940.

De l'autre côté de la rue, on remarque cet édifice :

... qui servait certainement de support au réservoir à eau, indispensable au fonctionnement des locomotives à vapeur.

Les gares oubliées de l'Empire ottoman (6) : Quand la Palestine prenait le train

À tous ceux qui s'intéressent au sujet, je recommande l'article de la revue Terre-Sainte consacré aux réseaux ferroviaires construits aux 19ème et 20ème siècles en Palestine, durant la période ottomane puis sous le Mandat britannique.

L'article s'intitule Quand la Palestine prenait le train, et il nous emmène à la découverte de ces lignes de chemin de fer dont on aperçoit encore aujourd'hui les vestiges en Israël, en Cisjordanie et à Gaza.

Les gares oubliées de l'Empire ottoman (4) : Sebastia

Dans le nord de la Cisjordanie, à une dizaine de kilomètres au nord de Naplouse, voici les ruines de la Gare de Sebastia (également connue sous le nom de Massoudieh) :

La gare était située entre celles de Jénine et de Naplouse. En remontant ce tronçon vers le nord, on rejoignait Afoula (actuellement en Israël), sur l'axe Deraa (Syrie)-Haïfa.

La gare est située à proximité du village palestinien de Sebastia et de son splendide site archéologique dont nous aurons probablement l'occasion de reparler ici.

La gare de Sébastia rappelle un épisode-clé de la colonisation israélienne de la Cisjordanie. En 1975, un bras de fer opposa le gouvernement israélien à des colons du Goush Emounim qui s'étaient installés sur le site de l'ancienne gare.

Les gares oubliées de l'Empire ottoman (3) : Kfar Yehoshua

Parmi les nombreuses gares désaffectées qui témoignent du passé ferroviaire de la région, voici celle de Kfar Yehoshua, en Galilée (nord d'Israël) :

La gare de Kfar Yehoshua (Tel Al Shamam, de son nom arabe encore visible sur le pignon) était l'une des stations de la ligne reliant Haïfa, dans le nord d'Israël, à la ville syrienne de Deraa, célèbre pour être le foyer du départ de l'insurrection dans ce pays en 2011. Cette ligne a cessé de fonctionner en 1948, victime collatérale de la première guerre israélo-arabe.

Les gares oubliées de l'Empire ottoman (5) : Deir Sunayd

Ce ne sont que quelques ruines englouties par les ronces et les cactus :

... nous sommes dans le sud d'Israël, à quelques pas du gigantesque terminal d'Erez, qui permet d'entrer et de sortir de la Bande de Gaza, toute proche.

Ces batiments sont les restes d'une gare. Et ici, à travers champs et chemins, on devine une longue bande de terre nivelée qui a depuis longtemps perdu ses rails et traverses. Il s'agit d'une ancienne ligne de chemin de fer construite par les Anglais pendant la Première Guerre Mondiale (et donc avant le Mandat britannique sur la Palestine qui durera de 1920 à 1948).

Les gares oubliées de l'Empire ottoman (2) : Jaffa

Après la vieille gare de Jérusalem, voici celle de Jaffa :

... elle a récemment été réhabilitée et elle abrite désormais des magasins et des restaurants. On est à deux pas de Neve Tzedek, quartier à la mode de Tel Aviv. Car aujourd'hui Jaffa a littéralemement été avalée par la croissance de Tel Aviv, fondée en 1909. Avant cette date, la grande ville côtière était donc le port de Jaffa, relié à Jérusalem par une ligne de chemin de fer construite sous le règne ottoman :

Je n'ai pas de date pour cette photo. trouvée sur internet. Est-on encore sous le règne ottoman? Ou déjà à l'époque du mandat britannique (1920-1948)?

Les gares oubliées de l'Empire ottoman

La gare de Jérusalem aujourd'hui :

Et la même il y a 111 ans, lorsqu'elle était le terminus d'une ligne reliant Jérusalem à la ville de Jaffa sur la côte (aujourd'hui, Jaffa fait partie de Tel Aviv qui n'existait pas encore à l'époque) :

... la ligne fut inaugurée en 1892 et a fonctionné jusqu'en 1998.

... à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème, l'Empire ottoman a multiplié la construction de lignes de chemin de fer, la plus célèbre étant celle du Hejaz, entre Damas et Medine. De cette époque, il reste de nombreux vestiges en Israël, en Cisjordanie et même dans la Bande de Gaza.

A suivre...