Y aura-t-il un "effet Ben Laden" au Proche-Orient?

Avalanche de réactions dans le monde à l'annonce de la mort d'Oussama Ben Laden. En Israël, le Premier ministre Netanyahou applaudit... alors qu'à Gaza, lsmael Hanyeh le chef du gouvernement-Hamas dénonce le raid américain qui a coûté la vie au chef d'Al Qaïda.

Il semble acquis que la mort d'Oussama Ben Laden renforce le Président américain Barack Obama, sur la scène politique intérieure de son pays comme à l'étranger.

Avec un effet sur l'équation israélo-palestinienne?

Peut-être. En effet, dans trois semaines le Premier ministre israélien Benyamine Netanyahou sera aux Etats-Unis pour prononcer un discours important devant le Congrès américain. Le chef du gouvernement de l'Etat hébreu doit en effet dévoiler son "plan" pour la relance du processus de paix, paralysé depuis septembre dernier. Du point de vue israélien il s'agit de présenter une riposte à l'offensive diplomatique des Palestiniens, qui demanderont la reconnaissance de leur état à l'ONU, en septembre prochain.

C'est à la même période (avant ou après le discours de Benyamine Netanyahou? Cela reste à déterminer) que Barack Obama doit également prononcer un discours très attendu, portant à la fois sur les révoltes arabes et sur le conflit israélo-palestinien. Tous les observateurs s'interrogent aujourd'hui sur les idées que Barack Obama développera alors, sachant qu'il a évoqué la perspective d'un état palestinien "d'ici un an", en septembre 2010 à la tribune de l'ONU. Le locataire de la Maison Blanche portera-t-il avec force l'idée d'un état palestinien dans les frontières de 1967? C'est à voir.

Alors que Barack Obama semblait s'être cassé les dents sur le dossier israélo-palestinien, le voilà relancé et renforcé par l'élimination d'Oussama Ben Laden. Un retournement de situation pour celui qui prépare actuellement son retour sur la scène proche-orientale, près de deux ans après son fameux discours du Caire dans lequel le Président des Etats-Unis proposait "un nouveau départ" dans la relation entre son pays et le monde arabo-musulman. Un discours qui avait suscité autant d'espoir sur le moment que de déception par la suite.

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