03 oct. 2012 - 09:57
Les fuites orchestrées dans l'entourage du Premier Ministre israélien signalent que l'État hébreu pourrait connaître des élections législatives anticipées en février ou mars 2013.
Résumé des épisodes précédents :
- Aux élections législatives de février 2009, le Likoud (droite) de Benyamine Netanyahou est arrivé deuxième en nombre d'élus à la Knesset, derrière le parti de centre-droit Kadima. Néanmoins, c'est Benyamine Netanyahou qui a réussi à forger une coalition de gouvernement. Outre le Likoud, celle-ci comprend le parti ultra-nationaliste Israel Beitenou et des partis religieux.
- La coalition actuelle a pris ses fonctions en mars 2009 mais le terme de son mandat est fixé au mois d'octobre 2013. En effet, en allant au bout de leur mandat (du jamais vu au cours des vingt dernières années) Benyamine Netanyahou et sa majorité retrouvent le calendrier électoral "normal" avec un scrutin à l'automne. En clair : si le Premier Ministre ne convoque pas de scrutin anticipé, il passera 4 ans 1/2 au pouvoir.
- Des élections anticipées ont été annoncées en mai dernier... avant d'être annulées à la faveur d'un spectaculaire coup de théâtre politique. Juste avant que la Knesset ne vote sa dissolution, le parti Kadima (première formation à la Knesset avec 28 députés) a annoncé son ralliement à la coalition de Benyamine Netanyahou. Mais cette "supercoalition" de 94 députés (sur un total de 120 au Parlement) n'a tenu que quelques semaines... Kadima est retourné dans l'opposition faute d'accord sur le service militaire des juifs ultra-orthodoxes.
- Aujourd'hui, les sondages sont très favorables au Likoud et à son chef, Benyamine Netanyahou.Sans doute l'une des raisons qui l'incitent à hater son retour devant les électeurs. Les discussions sur le budget-2013 s'annonçant tendues, le Premier Ministre s'épargne de pénibles négociations en convoquant des élections anticipées. Àmoins qu'il n'agite le spectre d'un scrutin dans le but unique de faire pression sur ses alliés, pour qu'ils se montrent solidaires du budget (qui s'annonce serré).
Par ailleurs, lors de son discours devant les Nations Unies en septembre, Benyamine Netanyahou a évoqué "le printemps ou l'été prochain" (2013) comme horizon au delà duquel l'Iran pourrait franchir une étape décisive dans ses progrès nucléaires. C'est ma fameuse "ligne rouge" qu'Israël considère comme inacceptable... Ce calendrier s'inscrit peut-être aussi dans les projets électoraux de Benyamine Netanyahou.
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