27 avr. 2009 - 00:43
L'équation est simple. La crise est là. Les responsables n'ont pas de solutions miracles à proposer. Les entreprises licencient. Et les ouvriers, livrés au désespoir des plans sociaux, prennent les patrons ou les cadres en otages.
Violence ? Certes. Mais avec cette certitude des salariés qu'on leur fait payer les erreurs des autres en les privant de leurs emplois et en les livrant, eux et leurs familles, à la précarité. D'où leur détermination qui ne fait que s'affirmer, la mise à sac de la sous-préfecture de Compiègne par les "Continental Clairoix" étant le dernier exemple de la montée en puissance des tensions sociales.
Attention, "la violence engendre la violence" ont aussitôt prévenu certains en citant Eschyle, peut-être sans le savoir ! Eschyle qui ajoutait, mais qui s'en souvient ? "On ne peut imposer la démocratie à un peuple tout en tentant de s'accaparer ses richesses, il y a automatiquement rejet".