Totems et fantômes 1

Un samedi soir de fin-octobre à Tel Aviv. Ils sont 30.000 massés sur la place qui, depuis 15 ans, porte le nom d’Yitzhak Rabin. Face à la scène et à l’écran géant, la foule écoute le discours que l’ancien Premier ministre prononça ici-même le 4 novembre 1995, juste avant d’être assassiné par un extrémiste israélien.
Puis ce sont les hommages, lus ou chantés. Le « peuple de gauche » israélien se rassemble et se souvient. Nombre de jeunes ont fait le déplacement, beaucoup ne devaient pas avoir 10 ans, lors de cette terrible soirée.
Cette année en Israël, on a beaucoup débattu de Rabin et de l’image qu’il laisse: était-il vraiment la colombe et le grand leader de gauche sous le portrait duquel se réunit chaque année le « camp de la paix » ?

Et puis – pour la première fois – la télévision a annoncé qu’elle ne diffuserait pas la cérémonie de commémoration. Avant de faire marche arrière devant le tollé suscité par cette décision.

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