"Même quand il y a des problèmes, je fais appel à mon optimisme", nous confie le Président israélien à propos de cette interruption prolongée des négociations israélo-palestiniennes. Assis à son bureau, devant une bibliothèque où trône son Prix Nobel de la Paix (reçu en 1994, en même temps que le Premier ministre isarélien de l'époque Yitzhak Rabin et que le leader palestinien Yasser Arafat), Shimon Peres nous confie sa méthode pour renouer le dialogue : se focaliser sur une série de "pré-accords" que les dirigeants des deux camps pourraient accepter tout de suite. Une base qui permettraient ensuite aux deux parties de se rencontrer publiquement et de négocier secrètement ce qui reste à l'être.

Le système politique israélien confère un rôle honorifique au Chef de l'Etat. La conduite des affaires diplomatiques et stratégiques relève des attribution du Premier Ministre. Trop optimiste Shimon Peres? Trop enthousiaste? C'est ce que pense l'auteur d'un récent et cinglant éditorial publié par le site internet Y Net : "Oslo est mort, il n'y a pas d'accord final. Seul Shimon Peres est toujours en vie et en bonne santé. Et on peut s'attendre à ce qu'il participe à des rencontres secrètes dans les prochaines années".