04 févr. 2011 - 17:06
Ces jours-ci, Shaul Mofaz présente son plan. Ou plutôt ses plans car il ne cache pas son intention de devenir le patron de son parti (Kadima est actuellement dirigé par Tzipi Livni) et de devenir un jour Premier Ministre en Israël. Mais - parallèlement à ses ambitions personnelles - le Général Mofaz a aussi une vision du conflit israélo-palestinien et du moyen de le résoudre.
En voici quelques points :
- Pour Shaul Mofaz, si 18 années de Processus d'Oslo n'ont pas permis de parvenir à la Paix c'est qu'il est impossible de résoudre toutes les questions (frontières, Jérusalem, sécurité, réfugiés, eau...) en même temps.
- Le député plaide donc pour un accord intérimaire portant sur les deux dossiers qui lui paraissent les plus faciles (les moins difficiles?) à résoudre : les frontières et la sécurité.
- D'après Shaul Mofaz, Israêl doit annexer les grands blocs de colonies juives en Cisjordanie (Ariel, Maale Adoumim, le Goush Etzion...) et organiser l'évacuation sur trois ou quatre ans d'environ 60.000 colons (sur environ 280.000 vivant en Cisjordanie) habitant d'implantations isolées. "Cela permettrait à Israël d'avoir des frontières défendables et aux Palestiniens d'avoir un état", plaide le Général et ancien ministre.
- Selon le ténor du Parti Kadima, cet accord intérimaire doit permettre d'avancer sur les autres gros dossiers. A propos de Jérusalem, Shaul Mofaz exclut l'évacuation des 200.000 israéliens-juifs vivant dans des colonies situées au delà de la Ligne Verte. En revanche, il envisage "un plus grand rôle pour les Palestiniens" dans la gestion quotidienne des quartiers arabes de la ville. En ce qui concerne les réfugiés palestiniens, Shaul Mofaz exclut leur retour dans les frontières actuelles d'Israël et insiste sur les compensations financières qui doivent permettre de résoudre cette question ultra-sensible.
- "Le temps ne joue ni en faveur des Israéliens, ni en faveur des Palestiniens" martèle le Général Mofaz. Selon lui, le temps qui passe ne fera qu'augmenter la population de colons à évacuer en cas d'accord de paix. Autre risque pour l'auteur de ce plan : que la communauté internationale s'agace et se substitue aux parties en posant sur la table les "Termes de références" d'un réglement du conflit.
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