Autorité Palestinienne

Le drapeau du Hamas, le drapeau du Fatah

 

Le drapeau vert du Hamas et le drapeau jaune du Fatah, déployés simultanément à Gaza, c'était ce mercredi 4 mai, sur la Place du Soldat Inconnu. "Cela ne s'était pas vu depuis des années", commente un palestinien.

Ils étaient plusieurs centaines ainsi réunis pour fêter l'accord de réconciliation signé au Caire et scellé par une poignée de main entre le Président palestinien (et chef du Fatah) Mahmoud Abbas et le dirigeant du Hamas en exil, Khaled Meshaal.

Dans la foule, beaucoup de jeunes garçons et filles se définissant comme membres du "Mouvement Populaire pour en finir avec la division" ou du "Mouvement du 15 mars", ces groupes qui ont appelé ces derniers mois à la réconciliation palestinienne, sur fond de printemps arabe.

Y aura-t-il un "effet Ben Laden" au Proche-Orient?

Avalanche de réactions dans le monde à l'annonce de la mort d'Oussama Ben Laden. En Israël, le Premier ministre Netanyahou applaudit... alors qu'à Gaza, lsmael Hanyeh le chef du gouvernement-Hamas dénonce le raid américain qui a coûté la vie au chef d'Al Qaïda.

Il semble acquis que la mort d'Oussama Ben Laden renforce le Président américain Barack Obama, sur la scène politique intérieure de son pays comme à l'étranger.

Avec un effet sur l'équation israélo-palestinienne?

Le plan de bataille diplomatique des palestiniens

En septembre prochain, le gouvernement palestinien de Salam Fayyad aura mené à terme son plan consistant à bâtir les fondations de l'état palestinien. Au même moment, l'Autorité Palestinienne du Président Mahmoud Abbas devrait se tourner vers les Nations-Unies et demander la reconnaissance internationale d'un état palestinien dans les frontières de 1967.

Dans leur offensive diplomatique, les Palestiniens s'attendent à un obstacle : le véto que les Etats-Unis opposeront à coup sûr à leur demande, au sein du Conseil de Sécurité de l'ONU. L'Autorité Palestinienne pourrait donc s'appuyer sur le mécanisme dit "united for peace", créé dans les années 50 et permettant à l'Assemblée Générale de l'ONU de se substituer au Conseil de Sécurité, en cas de blocage prolongé.

L'Autorité Palestinienne, le Hamas et les journalistes

C'est un rapport inquiétant que l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch vient de consacrer au respect de la liberté de la presse en Cisjordanie et à Gaza. Dans ce document intitulé "No News is Good News" ('Pas de nouvelles, bonnes nouvelles"), HRW cite des cas de torture, d'agressions, de confiscations de matériel visant des journalistes travaillant dans les Territoires palestiniens.

Human Rights Watch renvoie dos à dos les deux pouvoirs palestiniens : celui de l'Autorité Palestinienne en Cisjordanie et celui du Hamas à Gaza. Le rapport note que la plupart des médias attaqués sont soupçonnés d'être affiliés à l'autre camp.

Les "packages" d'Obama ne font pas recette

Cela fait deux ans que Barack Obama est à la Maison Blanche et - pour la première fois ce vendredi 18 février - son administration a fait usage du droit de véto dont disposent les Etats-Unis au Conseil de Sécurité de l'ONU. Pour bloquer quelle résolution? Un texte arabe dénonçant la poursuite de la colonisation israélienne. Texte qui a reçu le soutien des 14 autres membres (permanents et non-permanents) du Conseil de Sécurité.

Adieu Abbas?

C'est un effet du vent de changement qui souffle sur le monde arabe : l'Autorité palestinienne se souvient que son calendrier électoral a pris du retard. On n'a pas voté dans les Territoires Palestiniens depuis les législatives de 2006, remportées par le Hamas.

Sur fond de soubresauts tunisiens et égyptiens, l'Autorité Palestinienne a successivement annoncé des municipales pour le 9 juillet 2011 (prévues en juillet 2010 elles avaient été annulées un mois auparavant), puis des présidentielle et législatives "au plus tard en septembre 2011" (la présidentielle aurait dû avoir lieu en 2009 et les législatives en 2010).

Le Hamas - qui contrôle la Bande de Gaza depuis 2007 - a déjà rejeté l'idée d'organiser ces élections dans l'enclave palestinienne.

Si le processus annoncé par l'Autorité Palestinienne de Mahmoud Abbas va jusqu'à son terme alors, pour la première fois, une élection palestinienne se tiendra dans la seule Cisjordanie.

"PaliLeaks"

Vous avez aimé les fuites Wikileaks? Alors vous vous passionnerez sans doute pour "PaliLeaks", surnom donné ce matin par un quotidien israélien à un ensemble de documents confidentiels publiés par la chaïne télévisée du Qatar Al Jazeera.