En Israël, Noam Shalit veut entrer en politique

Deuxième surprise politique en 24 heures en Israël : le père de Gilad Shalit annonce qu'il veut être candidat sur la liste du Parti Travailliste aux prochaines élections législatives.

Pendant les cinq années de captivités de son fils dans la Bande de Gaza, Noam Shalit a lutté sans relâche pour que le jeune homme retrouve la liberté. Ce fut finalement le cas le 18 octobre dernier, dans le cadre d'un échange qui aussi permis la libération d'un millier de détenus palestiniens.

Noam Shalit est membre du Parti Travailliste depuis 1996. Il a écrit à la nouvelle dirigeante de la formation de gauche, Shelly Yachimovich pour lui proposer ses services.

Cet homme va-t-il bouleverser l'échiquier politique israélien?

Il s'appelle Yaîr Lapid et c'est l'un des journalistes-vedettes de la télévision israélienne...

... ou plutôt c'était car, à 48 ans, Yaïr Lapid vient d'annoncer qu'il quittait la chaîne israélienne Channel 2, sur laquelle il animait l'émission hebdomadaire Oulpan Shishi, pour se lancer en politique.

Pas vraiment une surprise, cela faisait longtemps qu'on lui prêtait cette intention. A tel point qu'un récent sondage attribue 15 à 20 sièges à la Knesset (sur un total de 120) à un parti qui serait dirigé par Yaïr Lapid.

Ce dernier n'a pas encore dit s'il entendait rejoindre un parti existant ou créer sa propre formation politique.

Israël, le judaïsme orthodoxe et la séparation hommes-femmes

La presse israélienne rend hommage à la chanteuse Yaffa Yarkoni, décédée à l'âge de 86 ans :

... parmi les photos d'archives publiées à cette occasion, celle-ci, choisie par le quotidien Haaretz.

Un cliché d'une troublante actualité puisqu'il représente l'icône de la chanson israélienne au milieu de soldats, devant le Mur des Lamentations, juste après la conquête de la Vieille Ville de Jérusalem par l'armée de l'Etat hébreu, lors de la Guerre des Six-Jours en juin 1967.

Palestine à l'ONU et grincements de dents français

"Si les Palestiniens avaient saisi la proposition française, aujourd'hui ils auraient un état. Un état non-membre des Nations Unies mais un état"... C'est le commentaire acide d'un diplomate français, près de trois mois après le dépot de la demande palestinienne de reconnaissance d'un état indépendant au Conseil de Sécurité de l'ONU.

Les Palestiniens ont persisté sur la voie du Conseil de Sécurité. Ils n'ont pas réussi à réunir les 9 voix (sur 15) nécessaires à l'approbation de leur demande. Du coup, il n'y a pas eu de vote et les Etats-Unis n'ont même pas eu à dégainer leur véto.

Vers des élections anticipées en Israël?

Benyamine Netanyahou, Premier ministre israélien et chef du Likoud a annoncé que les élections primaires de son parti auraient lieu le 31 janvier prochain. Pour de nombreux observateurs de la vie politique israélienne, "Bibi" a une idée derrière la tête : il pourrait ensuite convoquer des élections anticipées, sans attendre la fin de son mandat prévue au printemps 2013.

La méthode Shimon Peres pour sortir de l'impasse

Lorsqu'il nous reçoit dans son bureau ce dimanche 4 décembre, le Président israélien Shimon Peres vient de terminer d'écrire le discours qu'il prononcera le jour même, en hommage à David Ben Gourion, premier chef de gouvernement de l'Etat hébreu.

A 88 ans, Shimon Peres semble en bonne forme. Il vient d'effectuer la première visite d'un président israélien au Vietnam. Et ces dernières semaines il a recontré le Roi Abdallah II de Jordanie et le Président palestinien Mahmoud Abbas pour chercher une issue à la paralysie actuelle du Processus de Paix.

Où l'on reparle de la réconciliation palestinienne...

Dans quelques jours, le Président palestinien (et chef du Fatah) Mahmoud Abbas rencontrera au Caire le chef du Bureau politique du Hamas Khaled Mechaal.

Les deux hommes ont l'intention de réactiver le processus de réconciliation entre les deux factions palestiniennes, lancé en mai dernier. L'accord signé au Caire est resté inappliqué : le gouvernement de technocrates (ni Hamas, ni Fatah mais approuvés par les 2 camps) envisagé n'a jamais été formé, faute de consensus sur le choix du Premier ministre. 

Qu'est-ce qui a changé depuis? La réconciliation gelée au printemps peut-elle porter ses fruits à l'approche de l'hiver?

Benyamine Netanyahou et la "photo-op" du retour de Gilad Shalit

La photo a agacé certains israéliens...

... qui trouvent que Benyamine Netanyahou a quelque peu mis en scène son rôle dans les retrouvailles de Gilad Shalit et de sa famille le 18 octobre dernier.

Du coup, les internautes s'en donnent à coeur joie et confectionnent des montages qui rappellent le rôle prépondérant que leur Premier Ministre a joué dans les grands évènements des dernières décennies. Voici donc Benyamine Netanyahou lors de la conquête de la Vieille Ville de Jérusalem par Israël en juin 1967 :

... le voici encore entre les défunts Ytzhak Rabin et Hussein de Jordanie, scellant la paix entre leurs deux pays :

Gilad Shalit, le jour d'après

Combien de temps resteront-ils présents sur les murs des villes israéliennes, ces portraits de Gilad Shalit? Affiches, banderoles, pochoirs... et aussi ces milliers de rubans jaunes noués aux rétrovieurs des voitures ou aux fenêtres des maisons pour afficher la solidarité des Israéliens avec la famille Shalit.

Gilad l'absent, Noam l'omniprésent. Pendant cinq ans, le père du soldat israélien détenu à Gaza fut l'infatigable agitateur de l'opinion locale et mondiale, pour que son fils ne soit pas oublié. Depuis juillet 2010, les Shalit avaient même dressé une tente de protestation devant la résidence du Premier Ministre israélien à Jérusalem. Des milliers d'anonymes ou d'officiels, israéliens et étrangers, s'y sont succédés.

La liste des prisonniers palestiniens libérés en échange de Gilad Shalit

La presse palestinienne n'a pas attendu la publication par la justice israélienne des noms des quelque 480 détenus bientôt relâchés en échange de Gilad Shalit (un second groupe de 550 détenus sera libéré dans quelques semaines).

Voici donc, en pièce jointe, la liste des hommes et des femmes qui devraient prochainement retrouver la liberté, en même temps que le jeune franco-israélien, capturé en juin 2006 près de la Bande de Gaza.

A côté des noms, apparaissent le lieu d'origine, la date d'incarcération et le futur statut de chaque détenu (libéré/exilé à Gaza/exilé à l'étranger).

La mort du "premier colon"

Hanan Porat (à droite sur la photo) est décédé cette semaine  à l'âge de 67 ans...

Les gares oubliées de l'Empire ottoman (2) : Jaffa

Après la vieille gare de Jérusalem, voici celle de Jaffa :

... elle a récemment été réhabilitée et elle abrite désormais des magasins et des restaurants. On est à deux pas de Neve Tzedek, quartier à la mode de Tel Aviv. Car aujourd'hui Jaffa a littéralemement été avalée par la croissance de Tel Aviv, fondée en 1909. Avant cette date, la grande ville côtière était donc le port de Jaffa, relié à Jérusalem par une ligne de chemin de fer construite sous le règne ottoman :

Je n'ai pas de date pour cette photo. trouvée sur internet. Est-on encore sous le règne ottoman? Ou déjà à l'époque du mandat britannique (1920-1948)?

Mahmoud Darwich, la Palestine et l'ONU

Mahmoud Abbas a donc remis officiellement à l'ONU la lettre demandant la reconnaissance de la Palestine et son admission comme état-membre des Nations Unies.

Dans le discours qu'il a prononcé quelques minutes plus tard devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le Président palestinien a cité quelques vers du poète Mahmoud Darwich (1941-2008) : "Debout ici. Assis ici. Toujours ici. Eternels ici".

Le même Mahmoud Darwich est l'auteur de la formule prononcée par Yasser Arafat, alors chef de l'OLP, lors de son discours à la tribune de l'ONU en novembre 1974 :. "Aujourd'hui, je suis venu porteur d'un rameau d'olivier et du fusil du combattant de la liberté. Ne laissez pas tomber le rameau d'olivier de ma main".

Voici l'intégralité du poème de Mahmoud Darwich, dont Mahmoud Abbas a cité les premiers vers lors de son discours à l'ONU, ce vendredi 23 septembre 2011 :

 

Debout ici. Assis ici. Toujours ici.

Palestine au Conseil de Sécurité : qui voterait quoi?

(Billet actualisé)

Les Palestiniens affirment qu'ils remettront ce vendredi 23 septembre leur demande d'adhésion en tant que 194ème état membre de l'ONU. C'est le Secrétaire Général de l'organisation Ban Ki-Moon qui réceptionnera la missive et sera en charge de la transmettre au Conseil de Sécurité. Rien ne dit que le processus ira jusqu'au bout... ce qui n'empêche pas de se pencher sur les intentions de vote des 15 pays membres (5 permanents - 10 tournants) au cas où la requête palestinienne serait soumise au vote.

A ce jour (mercredi 21 septembre), rien ne dit que les Etats-Unis auraient besoin d'user de leur droit de véto, car la majorité (9 voix sur 15) n'est pas acquise pour les Palestiniens. Beaucoup de pays sont encore indécis et soumis à de fortes pressions.

Dans le détail :

Membres permanents :

Israël, la Turquie et le Heavy Metal

Le groupe de heavy-metal israélien Orphaned Land se produira samedi soir à Istambul.

On peut découvrir ici une vidéo de ce groupe qui se targue d'avoir des fans dans toute la région, y compris en Iran, pays ennemi d'Israël.

Dans une conférence de presse cette semaine, les musiciens d'Orphaned Land ont noté qu'ils étaient désormais "les seuls ambassadeurs" d'Israël en Turquie, après la brusque dégradation des relations entre les deux pays ces derniers jours.

La Turquie ne décolère pas face au refus d'Israël de présenter des excuses, pour la mort de 9 citoyens turcs en mai 2010, à bord de l'un des bateaux de la Flotille pour Gaza.

Les gares oubliées de l'Empire ottoman

La gare de Jérusalem aujourd'hui :

Et la même il y a 111 ans, lorsqu'elle était le terminus d'une ligne reliant Jérusalem à la ville de Jaffa sur la côte (aujourd'hui, Jaffa fait partie de Tel Aviv qui n'existait pas encore à l'époque) :

... la ligne fut inaugurée en 1892 et a fonctionné jusqu'en 1998.

... à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème, l'Empire ottoman a multiplié la construction de lignes de chemin de fer, la plus célèbre étant celle du Hejaz, entre Damas et Medine. De cette époque, il reste de nombreux vestiges en Israël, en Cisjordanie et même dans la Bande de Gaza.

A suivre...

Le réveil du peuple?

"L'ours se réveille" d'après ce dessin affiché sur l'une des tentes de l'immense camp de toile installé au coeur de Tel Aviv depuis la mi-juillet, pour exiger davantage de justice sociale et dénoncer les prix des logements en Israël. L'ours en colère effrayant les politiciens qui se partagent le gâteau porte un écriteau indiquant son nom : "HaAm". En hébreu : "le peuple".

Tags :

Un été israélo-palestinien?

En surface tout est bloqué : Israéliens et Palestiniens campent sur des positions qui empêchent toute reprise des négociations (interrompues depuis septembre 2010). Et du côté palestinien, la paralysie règne de nouveau, deux mois après l'annonce d'une réconciliation saluée avec enthousiasme par le Fatah comme par le Hamas. Le gouvernement d'union est toujours dans les limbes, faute d'accord sur le nom du Premier Ministre. Le flou entoure également le projet palestinien de demander la reconnaissance d'un état indépendant à l'ONU en septembre : la Direction palestinienne semble divisée sur la pertinence d'un tel geste et les potentiels soutiens occidentaux (comme la France) se montrent très prudents.

En surface tout est bloqué... mais en coulisses, on s'active comme le révèlent plusieurs médias dont le New York Times.

Le Caire, nid d'espion (du Mossad)?

Qui est vraiment Ilan Grapel ?