Economie palestinienne : attention au mirage

Ces derniers mois, plusieurs rapports ont souligné les bons points de l’économie palestinienne en Cisjordanie : une croissance proche de 9%, une gestion rigoureuse et des réformes efficaces menées par l’Autorité Palestinienne et le gouvernement de Salam Fayyad. Un constat formulé à la fois par le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale et les Nations-Unies.

La Palestine via Montevideo et United for Peace?

La Convention de Montevideo sur les droits et devoirs des états date des années 1930 et le dispositif "United for Peace" de 1950. Mais en cette année 2011, durant laquelle les Palestiniens envisagent de demander la reconnaissance internationale de leur état à l'ONU, attendez-vous à entendre parler de ces deux textes.

La Convention de Montevidéo cite quatre critères qui définissent un état :

a) une population stable

b) un territoire défini

c) un gouvernement

d) la capacité à entretenir des relations avec les autres états

Le jour de Jérusalem (histoire d'amour)

En ce 1er juin, les israéliens célèbrent "Yom Yeroushalaim", le "Jour de Jérusalem" qui rappelle la conquête de la partie orientale de la ville, en 1967, durant la Guerre des Six-Jours.

Ce pourrait être l'occasion de redire que l'annexion de Jérusalem-Est par Israël n'est pas reconnue par la communauté internationale, que l'Autorité Palestinienne revendique cette partie de la ville pour en faire la capitale de son futur état, ou encore que la colonisation se poursuit dans les quartiers juifs construits par Israël au delà de la Ligne Verte ou à l'intérieur même de certains quartiers majoritairement arabes de la cité.

Mais si nous racontions une toute autre histoire?

Netanyahou le père, Netanyahou le frère

Benyamine Netanyahou a prononcé le "discours de sa vie" (dixit la presse israélienne) devant les deux chambres du Congrès des Etats-Unis. Le Premier Ministre s'est dit prêt à "des concessions douloureuses" et à la "générosité" en ce qui concerne la taille d'un futur état palestinien. Mais la plupart des observateurs s'accordent pour dire que les conditions et les refus énoncés par Benyamine Netanyahou écartent toute perspective de reprise des négociations.

Pourquoi?

Cette fermeté a des ressorts bien connus :

C'est où 1967?

C'est une première : dans son discours sur le "printemps arabe" ce jeudi 19 mai à Washington, Barack Obama a décrit sa vision d'un état palestinien indépendant aux côtés d'Israël. "Les frontières d'Israël et de la Palestine devraient être fondées sur les lignes de 1967, a déclaré le Président américain, qui mentionne des échanges sur lesquels les deux parties seraient d'accord, afin d'établir des frontières sûres et reconnues pour les deux Etats".

Rappelons qu'avant la Guerre des Six-Jours de juin 1967 :

- la Jordanie contrôlait la Cisjordanie et Jérusalem-Est

- l'Egypte contrôlait la Bande de Gaza.

La clé des réfugiés palestiniens

Rencontrés ce dimanche à Ramallah, ce père palestinien et ses deux enfants. Ils participaient en famille aux commémorations annuelles de la Nakba, la "catastrophe" que représente selon les Palestiniens la naissance d'Israël en mai 1948.

Sur la photo, l'un des garçon montre la clé de la maison perdue par sa famille. Elle se trouvait à Rafat, près de Jérusalem, l'un des 450 villages palestiniens dont les habitants ont fuit ou ont été chassés durant les affrontements de 1948. Nombreux sont les réfugiés qui conservent précieusement cette clé.

Israël a 63 ans

Le 14 mai 1948, David Ben Gourion proclame l'Indépendance de l'Etat d'Israël. Cette naissance officielle est commémorée chaque année selon le calendrier hébraïque (lunaire), si bien que ce mardi 10 mai 2011 est "Yom Haatsmaout", "Jour de l'Indépendance" et 63ème anniversaire d'Israël.

Une odeur de viande grillée flotte dans l'air de Jérusalem... normal : c'est la tradition ici de se réunir en famille autour d'un barbecue, à l'occasion de la fête nationale. Il y a encore plus de drapeaux blancs et bleus ornés de l'étoile de David que d'habitude, aux façades des maisons comme aux fenêtres des voitures. Et en fin de matinée, un immense vacarme a résonné dans le ciel de la ville, lorsque l'aviation israélienne a effectué sa traditionnelle parade aérienne.

Le Hamas et Ben Laden

Le Hamas palestinien a condamné le raid qui a coûté la vie à Oussama Ben Laden et le sort qui a été réservé à son cadavre, immergé. Cette prise de position du mouvement islamiste palestinien a jeté le trouble, au moment où le Hamas signait un accord de réconciliation avec le Fatah de Mahmoud Abbas.

Si on examine de plus près les relations entre le Hamas (et plus généralement la mouvance des Frères Musulmans dont il est issu) et la galaxie Al Qaida, on découvre pourtant de profondes divergences entre ces deux tendances.

Le drapeau du Hamas, le drapeau du Fatah

 

Le drapeau vert du Hamas et le drapeau jaune du Fatah, déployés simultanément à Gaza, c'était ce mercredi 4 mai, sur la Place du Soldat Inconnu. "Cela ne s'était pas vu depuis des années", commente un palestinien.

Ils étaient plusieurs centaines ainsi réunis pour fêter l'accord de réconciliation signé au Caire et scellé par une poignée de main entre le Président palestinien (et chef du Fatah) Mahmoud Abbas et le dirigeant du Hamas en exil, Khaled Meshaal.

Dans la foule, beaucoup de jeunes garçons et filles se définissant comme membres du "Mouvement Populaire pour en finir avec la division" ou du "Mouvement du 15 mars", ces groupes qui ont appelé ces derniers mois à la réconciliation palestinienne, sur fond de printemps arabe.

Y aura-t-il un "effet Ben Laden" au Proche-Orient?

Avalanche de réactions dans le monde à l'annonce de la mort d'Oussama Ben Laden. En Israël, le Premier ministre Netanyahou applaudit... alors qu'à Gaza, lsmael Hanyeh le chef du gouvernement-Hamas dénonce le raid américain qui a coûté la vie au chef d'Al Qaïda.

Il semble acquis que la mort d'Oussama Ben Laden renforce le Président américain Barack Obama, sur la scène politique intérieure de son pays comme à l'étranger.

Avec un effet sur l'équation israélo-palestinienne?

Le plan de bataille diplomatique des palestiniens

En septembre prochain, le gouvernement palestinien de Salam Fayyad aura mené à terme son plan consistant à bâtir les fondations de l'état palestinien. Au même moment, l'Autorité Palestinienne du Président Mahmoud Abbas devrait se tourner vers les Nations-Unies et demander la reconnaissance internationale d'un état palestinien dans les frontières de 1967.

Dans leur offensive diplomatique, les Palestiniens s'attendent à un obstacle : le véto que les Etats-Unis opposeront à coup sûr à leur demande, au sein du Conseil de Sécurité de l'ONU. L'Autorité Palestinienne pourrait donc s'appuyer sur le mécanisme dit "united for peace", créé dans les années 50 et permettant à l'Assemblée Générale de l'ONU de se substituer au Conseil de Sécurité, en cas de blocage prolongé.

Bibi et Bieber

Le jeune chanteur pop canadien Justin Bieber est en Israël, pour un concert, ce jeudi 14 avril... mais sa rencontre prévue avec Benyamine Netanyahou a été annulée au dernier moment.

Le Premier ministre israélien avait en effet prévu de recevoir le jeune chanteur, à Jérusalem. Le chef du gouvernement a eu l'idée d'inviter aussi de jeunes israéliens habitant les localités proches de la Bande de Gaza. Une région qui vient de vivre une période de tension : tirs de roquettes palestiniennes contre raids israéliens ayant fait 19 victimes dans l'enclave palestinienne. Et pour la première fois, un bus scolaire israélien a été visé par un tir de roquette anti-char venu de la Bande de Gaza, un adolescent a été grièvement blessé dans l'attaque.

L'Autorité Palestinienne, le Hamas et les journalistes

C'est un rapport inquiétant que l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch vient de consacrer au respect de la liberté de la presse en Cisjordanie et à Gaza. Dans ce document intitulé "No News is Good News" ('Pas de nouvelles, bonnes nouvelles"), HRW cite des cas de torture, d'agressions, de confiscations de matériel visant des journalistes travaillant dans les Territoires palestiniens.

Human Rights Watch renvoie dos à dos les deux pouvoirs palestiniens : celui de l'Autorité Palestinienne en Cisjordanie et celui du Hamas à Gaza. Le rapport note que la plupart des médias attaqués sont soupçonnés d'être affiliés à l'autre camp.

La diplomatie du tsunami?

La photo figure en première page du Jerusalem Post, quotidien israélien de langue anglaise. On y voit des sauveteurs israéliens et l'un de leurs homologues iraniens poser côte-à-côte. La scène se déroule au Japon, où les deux pays ont envoyé des équipes de secours, après le séisme du mois dernier. Le dirigeant de l'organisation israélienne de secours Zaka raconte sa surprise lorsque lui et ses hommes sont arrivés dans la station de distribution d'aide alimentaire où ils ont été déployés, dans le nord du Japon : le dapeau iranien flottait sur l'installation. "Après un moment d'embarras d'un côté comme de l'autre, nous avons mis la politique de côté et nous nous sommes consacrés aux efforts humanitaire", poursuit le secouriste israélien.

Le Sud-Soudan et la Palestine

Le 9 juillet prochain, le Sud-Soudan proclamera officiellement son indépendance et deviendra donc le 193ème état de la planète. C'est la conséquence du référendum d'autodétermination du mois de janvier dernier.

Et le 194ème? La Palestine?

Après l'attentat de Jérusalem (et sur fond d'escalade à Gaza)

Rafale de questions, au lendemain de l'attentat de Jérusalem (une femme de 59 ans a été tuée et plusieurs dizaines de personnes blessées par l'explosion d'une bombe à un arrêt d'autobus) et alors que la tension est vive à Gaza et autour de l'enclave palestinienne (tirs de roquettes jusqu'à Beersheva, Ashkelon et Ashdod. Raids israéliens de représailles ayant fait des victimes civiles).

Qui a commis l'attentat de Jérusalem?

Après le quintuple assassinat d'Itamar

Israêl est sous le choc depuis la découverte de l'assassinat de 5 membres d'une même famille, dans la nuit de vendredi à samedi à Itamar, une colonie de la région de Naplouse, en Cisjordanie. Les deux parents et trois de leurs cinq enfants (âgés de 11 ans, 3 ans et 3 mois) ont été tués à l'arme blanche par des inconnus qui ont pu franchir la clôture entourant la colonie. Les assassins ont pu prendre la fuite. La mère de famille, Ruth, avait également la nationalité française.

Douleur, condamnation, dégoût, indignation, colère, appels à la vengeance... tous ces sentiments se lisent dans les commentaires et témoignages rapportés par les médias israéliens.

Build, Bibi build!

Ce large encart publicitaire est publié ces jours-ci dans la presse israélienne en hébreu et en anglais... 

... "Build, Bibi build!" qu'on traduira par "Construis, Bibi, construis!" est un appel signé par 19 des 27 députés du... Likoud, le parti de Benyamine "Bibi" Nétanyahou, le Premier ministre israélien. Ces élus de droite (parmi lesquels plusieurs ministres qui affichent leurs portraits sur l'appel) demandent à leur chef de construire de nouveaux logements dans les colonies juives. Il y a une semaine, Benyamine Netanyahou s'était adressé à son groupe parlementaire pour tenir un discours diamétralement opposé. Le Premier ministre israélien avait tenté d'expliquer aux députés du Likoud que l'intensité des pressions internationales contraignait son gouvernement à freiner la colonisation.

Gainsbourg et Israël

En ce jour anniversaire de la mort de Serge Gainsbourg, voici une chanson méconnue du chanteur français disparu en 1991.

Elle s'intitule "Le Sable et le Soldat" et fut écrite et composée en 1967, lors de la Guerre des Six-Jours.

 On y découvre un Serge Gainsbourg très engagé :

    Oui, je défendrai le sable d'Israël,
    La terre d'Israël, les enfants d'Israël;
    Quitte à mourir pour le sable d'Israël,
    La terre d'Israël, les enfants d'Israël;

    Je défendrai contre tout ennemi,
    Le sable et la terre, qui m'étaient promis

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